Le 1er trimestre de l’année 2005-2006 tire à sa fin : il est temps de formuler quelques observations à l’attention de nos élèves. J’en emprunterai la matière à un texte paru il y a plus de cent ans, sous les auspices de
«Non dormiebat, sed noctem et journam travaillebat per placere patri et matri suis, disait en son latin macaronique le célèbre prédicateur Olivier Paillard à propos de saint Gros-Jean, le patron des fayoteurs. L’exemple reste à suivre en votre sein, car la nouilliculture, à l’instar des animaux sauvages, ne se laisse pas aussi facilement apprivoiser que certains le souhaiteraient : les connaissances ancestrales, transmises par nos prédécesseurs, ont fait place désormais à une discipline scientifique rigoureuse, ardue et pleine d’embûches dont il faut savoir se saisir et se dépêtrer. Tous les jours il faut sur le métier boire la lie d’un tissu rugueux de mille coups de verges assenés par le destin cruel ; mais, pour autant, à ceux que viendrait aveugler une trop grande confiance dans leur facilité à retenir au plus profond des arcanes de leur mémoire l’anguille filante de leur tout nouveau savoir, je rappellerai le mot fameux du grand Bossuet : « il n’est si petit ruisseau qui ne finisse par porter ombrage ». La modestie est un costume étroit à enfiler, a dit le poète, et le succès vite acquis ne profite jamais à qui mal y pense : raison de plus, mes chers enfants, pour vous lever tôt et travailler tard, comme le hérisson qui chaque jour porte sa maison sur son dos ».
On le voit, les propos de nos vieux maîtres restent souvent d’une pertinence éblouissante et d’une grande actualité : ce sont eux donc que je laisse à la méditation des élèves d’aujourd’hui.
LE DIRECTEUR DES ETUDES
1 commentaire:
À propos de saint Charlemagne, sa sainteté fut proclamée en un temps où la canonisation se faisait à l'applaudimètre : Vox Populi, Vox Dei !
Il est vrai que le grand Charles qui se rendit plusieurs fois à Rome, fut aussi crédité d'un imaginaire pèlerinage à Jérusalem.
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